| KIDNAPPER, verbe trans. Enlever (quelqu'un) en vue d'obtenir une rançon ou une contrepartie quelconque. Oh! fait-il : une mignarde! (...) et j'ai vu les journaux. C'est la même qui a été kidnappée (Vialar, Clara,1958, p. 154).− P. ext., fam. Voler, subtiliser (quelque chose). Bien manœuvré, conclut Cheune, en kidnappant l'os dans le plat (H. Bazin, Tête contre murs,1949, p. 204). − P. métaph. Puis c'est la lente coulée de la drogue dans le sang. (...) il a l'air parti. Kidnappé par cette expérience de l'agonie, il sue et crispe les doigts convulsivement. On dirait qu'il va mourir (Queneau, Loin Rueil,1944, p. 24). REM. Kidnapper, kidnappeur, -euse, subst.Personne qui se livre à un rapt, à un kidnapping. Vous avez trouvé drôle (...) de nous faire passer (...) pour des kidnappeurs (Simonin, Touchez pas au grisbi,1953, p. 206).En appos. Elle était tellement femme, avec ses épaules et sa taille ronde, la gentillesse des deux incisives écartées (...), et soudain cette dureté d'expression, une telle sécheresse de ton... Mais quand cela s'adressait à des boches kidnappers, Alexis y trouvait son compte (Triolet, Prem. accroc,1945, p. 238). Prononc. : [kidnape]. Étymol. et Hist. 1861 « enlever (un homme de couleur) pour mettre en situation d'esclave » (Revue des Deux Mondes 1/10/1861, 731 ds Höfler Anglic.) attest. isolée; 1931 « enlever (un enfant) pour demander une rançon » (Les Annales politiques et littéraires, 1/12/1931, 501c ibid.). Empr. à l'angl.to kidnap (composé de kid « chevreau » d'où, très couramment « enfant » et de to nap « saisir, prendre, retenir ») employé à l'orig. à propos de l'enlèvement d'enfants, puis aussi d'adultes, pour le servage (cf. NED et DAE). Bbg. Quem. DDL t. 1. |