| JOUBARBE, subst. fém. Plante grasse, à tiges velues, rougeâtres et garnies de feuilles disposées en rosette, épaisses et charnues, et dont l'espèce la plus commune croît ordinairement sur les toits et les vieux murs. Synon. artichaut sauvage.Grande joubarbe ou joubarbe des toits. Les joubarbes en floraison empourpraient les toits de chaume (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 449).Dans le jardin, au pied du mur brodé de joubarbes, des foyers fument (Dorgelès, Croix de bois,1919, p. 74).♦ Petite joubarbe. Synon. de orpin blanc.Petite joubarbe, très employée au XIIesiècle dans les salades, on l'a complètement abandonnée depuis comme aliment (Gdes heures cuis. fr., Éluard-Valette, 1964, p. 252). Prononc. et Orth. : [ʒubaʀb]. Ac. 1694 et 1798 : joubarbe ou jombarde; 1718 et 1740 : joubarbe ou jonbarbe; 1762 : joubarbe ou jonbarde; dep. 1835 : joubarbe. Étymol. et Hist. xiies. (Gloss. B.M. Tours 433 ds Bibl. École des Chartes, t. 30, p. 327 : Barba Jovis vel semper viva, jobarbe). Du lat. jovis barba (Pline), ainsi appelée parce qu'elle est censée protéger de la foudre ou parce que ses fleurs s'étendent en panicule, v. André Bot. Fréq. abs. littér. : 16. |