| JOINTÉ, -ÉE, adj. A. − MÉD. VÉTÉR. [En parlant d'un cheval] Bas-jointé, court-jointé, droit-jointé, long-jointé. Dont le paturon est dirigé très obliquement, trop court, redressé vers la verticale, trop long (d'apr. Cass.-Moir. 1979). − VÉN. [En parlant d'un cerf] Bas-jointé, haut-jointé. Qui a la jambe courte ou longue. La bête est bien un dix cors (...), il a beaucoup plus de pied de devant que de derrière (...) et assez bas-jointé (Vialar, Rendez-vous,1952, p. 116). − P. anal. [En parlant d'un chien] Bas-jointé. Qui a les pattes courtes. John se vit prévenu par trois piqueurs (...). Tous (...) ils contenaient leurs chiens (...) l'un venu du Poitou, court de reins, large d'épaules, bas-jointé, coiffé de longues oreilles (Balzac, Modeste Mignon,1844, p. 294). ♦ P. plaisant. [En parlant d'un être hum.] Long-jointé. Qui a les jambes longues. Un beau parti, père de deux enfants, et mari d'une femme long-jointée, qui le surveille de près (Bernanos, Soleil Satan,1926, p. 88). B. − P. anal. Synon. de jointoyé.Des perrons de briques descellées jointées d'herbes aiguës conduisent à des parloirs où peu à peu, au fond de l'ombre, commence à luire le double mortier écarlate d'un portrait de magistrat ou la sabretache cloutée d'or d'un hussard (Giono, Eau vive,1943, p. 150). Prononc. et Orth. : [ʒwε
̃te]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1583 cynégétique bas jointé (d'un cerf) (Cl. Gauchet, Le Plaisir des champs, l'Esté, Chasse du cerf, p. 186 ds Hug.). Dér. de l'a. fr. jointe, subst. « articulation d'un membre », v. joindre A 1 c; suff. -é*. |