| JECTISSE, adj. fém. A. − CONSTRUCTION 1. [En parlant de sols, de terres] Qui a été remué et déplacé ou rapporté. Il ne faut pas bâtir sur ce fond, ce sont des terres jectisses (Ac.1798-1878). 2. MAÇONN. [En parlant de pierres] Qui peut aisément se poser à la main dans une construction. Pierres jectisses (Ac. 1835-1932). B. − Vx. Laine jectisse. Laine de rebut. (Ds DG, Quillet 1965). Prononc. et Orth. : [ʒ
εktis]. Ac. dep. 1762 : jectisses; Littré, Rob., Lar. Lang. fr. : jectisse ou jetisse. Étymol. et Hist. a) Ca 1210 fortif. fossé getëis « fossé bordé d'un talus de déblai » (Foulque de Candie,-éd. O. Schultz-Gora, 13122); b) xves. terre getisse (Stat. de Paris, Vat. Ott. 2962, fo45b ds Gdf., s.v. geteis); 1611 jectisse (terre) (Cotgr.); c) 1785 jectices (pierres) (Encyclop. méthod., Mécan., t. 4, p. 354). Dér. de jeter*; suff. -is* (fém. -isse). Cf. lat. médiév. terras jactissias (1417 ds Du Cange). Cf. aussi geteïs « fondu et coulé dans un moule (d'un métal) » (ca 1165 ds T.-L.). |