| JALAP, subst. masc. A. − Plante proche du liseron, très répandue en Amérique du Nord, dont la racine tubéreuse est utilisée comme purgatif : Au milieu des lianes de jalap pleines de corolles parlantes
Les grands échassiers gris et roses se régalent de lézards croustillants et s'envolent avec un grand bruit d'ailes à notre approche.
Cendrars, Du monde entier au cœur du monde, Vomito negro, 1957, p. 144. − BOT. Plante dicotylédone, famille des Convulvacées. Peut-être trouvera-t-on une disposition différente dans les spires des trachées des plantes nocturnes, c'est-à-dire qui n'ouvrent leurs fleurs que la nuit, comme le jalap, une espèce de convolvulus, l'arbre triste des Moluques (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 144). ♦ Faux-jalap. Synon. de belle de nuit. B. − P. méton. Extrait de la racine de la plante aux propriétés laxatives. Teinture de jalap. Ensuite on purgera un peu efficacement les malades avec des purgatifs atténuans, tels que la rhubarbe, le jalap (Geoffroy, Méd. prat.,1800, p. 13).Certaines substances, comme le jalap et l'aloès, n'agissent que lorsqu'elles pénètrent par le tube digestif (Rogerds Nouv. Traité Méd. fasc. 6, 1925, p. 50). REM. Jalapine, subst. fém.,,Glucoside résineux, extrait des racines de scamonée et de jalap`` (Lar. 20e). Prononc. et Orth. : [ʒalap]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1640 Xalapa (J. de Laet, L'Hist. du Nouveau Monde, ou Description des Indes occidentales [trad. du néerl.], p. 181); 2. 1654 jalap (P. Boyer, Véritable relation de tout ce qui s'est fait et passé au voyage que M. de Bretigny fit à l'Amérique Occidentale, p. 331 ds Arv., p. 196). Empr. à l'esp.(raiz de) Xalapa (dep. 1615, Ximénez ds Fried.), du nom de Xalapa (aujourd'hui Jalapa), ville du Mexique, près de laquelle cette plante aurait été découverte. Bbg. Boulan 1934, p. 76. |