| JAQUE2, JACQUE, subst. HIST. DU COST. Pourpoint à manches et rembourré, en usage au Moyen Âge. Le roi était à cheval, vêtu de l'habillement court et étroit qu'on nommait une jacque; le sien était en velours noir (Barante, Hist. ducs Bourg., t. 2, 1821-24, p. 62).Jeanne fut introduite (...). Robuste, le cou puissant et court, la poitrine ample, autant qu'il y pouvait paraître sous le jacque (France, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 194).♦ Jaque (de mailles). Cotte de mailles que les gens de pied et les archers du Moyen Âge portaient sous leur armure. Il portait une jaque de mailles (Ac.1798-1878).Quatre-vingt mille têtes armées; trente mille harnois blancs, jaques ou brigandines (Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 343). Rem. Signalé au fém. par Ac. 1798-1878 et au masc. par DG, le mot figure avec les deux genres dans la plupart des dict. du xxesiècle. Prononc. et Orth. : [ʒak]. Att. ds Ac. 1694-1878. Lar. Lang. fr. : jaque ou jacque. Étymol. et Hist. 1364 plur. jacques (Sent. du prévôt de Paris in Lespinasse, Métiers de Paris, II, 321 ds Barb. Misc. 13, no44). Prob. issu de jacques1*, sobriquet donné aux paysans insurgés de 1358, parce que ce vêtement court et simple rappelait celui porté par les paysans; un empr. à l'esp. jaco, qui lui-même serait empr. à l'ar. šakk « cotte de mailles » (REW3no7519d; EWFS2) ne convient, ni du point de vue phonét., ni du point de vue hist. : c'est au contraire le fr. qui est à l'orig. du mot dans les autres lang. rom. (v. Barb., loc. cit.; Cor., s.v. chaqueta; FEW t. 5, p. 11b). Bbg. Kidman (J.). Les Emprunts lexicol. du fr. à l'esp. Paris, 1969, pp. 139-145. |