| JACOBINISME, subst. masc. A. − HIST. (Révolution française). Mouvement jacobin; p. méton. doctrine des Jacobins. Depuis le désastre de prairial, le jacobinisme perdit le rang de parti, et retomba à l'état de secte (Sainte-Beuve, Prem. lundis, t. 1, 1869, p. 209).La centralisation excessive (...) issue du jacobinisme, consolidée par Bonaparte et « électoralisée » par la troisième République, ajoute encore à ce péril (L. Daudet, Maurras,1928, p. 158): Ces montagnards formaient le quatrième parti du côté gauche. Robespierre était déjà dans leurs rangs, et le jacobinisme se préparait par leurs clubs.
Staël, Consid. Révol. fr., t. 1, 1817, p. 242. B. − P. ext. Esprit jacobin, tendance jacobine. Il me dit qu'hier a été la première attaque du jacobinisme, que c'est plus sérieux qu'on ne croit (Goncourt, Journal,1879, p. 8).Je ferai l'éloge de la centralisation à la tribune de l'Assemblée, proclamait (...) M. Alexandre Sanguinetti, corse, fougueux et jacobin (...). Au jacobinisme politique et idéologique s'est mêlé, insidieux, un nouveau jacobinisme technique (L'Express, 18 nov. 1968, p. 77, col. 2). Prononc. et Orth. : [ʒakɔbinism̥]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1791 (Doc. 23 févr. ds Société des Jacobins, éd. Fr. A. Aulard, II, 116 ds Ranft, p. 133). Dér. de jacobin2*; suff. -isme*. Fréq. abs. littér. : 55. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 328. - Gleize (J.-M.). Lecture du motif Révolution dans Le Rouge et le Noir. Cah. Lexicol. 1969, no14, pp. 64-68. - Quem. DDL t. 11. |