| ITHOS, subst. masc. ANC. RHÉT. Partie de la rhétorique qui traite de l'impression morale que doit produire l'orateur sur l'auditeur, par opposition à pathos (qui traite des moyens propres à émouvoir l'auditeur). (Dict. xixeet xxes.). − Péj. [P. allus. à Molière, Les femmes savantes, III, 3] L'ithos et le pathos. Discours prétentieux et affecté : Voyez où l'on en est : la strophe a des bâillons!
L'ode a les fers aux pieds, le drame est en cellule. (...)
Boileau grinça des dents; je lui dis : ci-devant,
Silence! Et je criai dans la foudre et le vent :
Guerre à la rhétorique et paix à la syntaxe!
Et tout Quatre-vingt-treize éclata. Sur leur axe,
On vit trembler l'athos, l'ithos et le pathos.
Hugo, Contempl., t. 1, 1856, p. 55. Prononc. et Orth. : [itɔs]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1672 « partie de la rhétorique qui traite des mœurs » (Molière, Femmes savantes, III, 3 : On voit par tout chez vous l'Ithos et le Pathos). Prononc. byzantine du gr. η
́
θ
ο
ς « caractère, coutume, mœurs » et en terme de rhétorique « impression (produite par un orateur) ». |