| ISOMÈRE, adj. et subst. masc. A. − (Corps chimique) formé des mêmes éléments qu'un autre, dans des proportions identiques, mais dont la formule développée et par conséquent les propriétés sont différentes. Le fructose est un isomère du glucose (Luq.-Boud.Lait.1976).Je pense que les substances dimorphes sont une classe de substances isomères (Pasteurds Annales de chim. et de phys., t. 23, 1848, p. 269): Il restait à faire intervenir la position dans l'espace des différents substituants d'un même carbone pour expliquer l'existence de l'isomérie optique qui exprime la propriété de certains isomères de dévier à droite ou à gauche la lumière polarisée.
Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 1, 1961, p. 328. B. − Noyau isomère. Noyau identique à un autre, mais d'état énergétique différent, et parfois d'émission radioactive dissemblable (d'apr. Pir. Atom. 1959). Les noyaux isomères contiennent le même nombre de protons et le même nombre de neutrons (Musset-Lloret1964). REM. 1. Isomérie, subst. fém.Caractère des corps chimiques isomères. L'isomérie des acides arsénieux et antimonieux (Pasteurds Annales de chim. et de phys., t. 23, 1848, p. 291).V. aussi supra ex. 2. Isomériser, verbe trans.,,Transformer par isomérisation`` (Lar. encyclop.). Prononc. et Orth. : [izɔmε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1834 (A.-J.-L. Jourdan, Dict. (...) des termes usités dans les sc. nat., Paris). Adaptation du gr. ι
̓
σ
ο
μ
ε
ρ
η
́
ς « pourvu d'une part égale ». DÉR. Isomérisation, subst. fém.Transformation d'un corps chimique en un isomère. Les naphtènes [naphtalènes] sont les carbures les plus stables. Sous de très dures conditions, il y a (...) isomérisation en carbures cyclopentaniques (Chartrou, Pétroles natur. et artif.,1931, p. 12).− [izɔmeʀizasjɔ
̃]. − 1reattest. 1927 (J. phys. et Radium, p. 380); de isomère, suff. -isation (-iser* et -tion*); cf. isomériser 1968, supra et cf. aussi angl. to isomerize et isomerization dès 1891 (NED Suppl.2). BBG. − Quem. DDL t. 5 (s.v. isomérie). |