| IONISER, verbe trans. PHYS. ATOM. Modifier la structure atomique d'un corps par ionisation. Bombardant la surface interne de ce cylindre ils en ionisent le métal qui devient la source d'un plus grand nombre de corpuscules animés de faibles vitesses (M. de Broglie, Rayons X,1922, p. 134).REM. 1. Ionisant, -ante, part. prés. et adj.Qui produit des ions. Rayonnements ionisants; particules ionisantes. Les données scientifiques actuelles permettent à l'homme dès aujourd'hui de se protéger contre l'effet nocif des radiations ionisantes résultant de l'industrialisation de l'énergie nucléaire. Ces radiations ionisantes ne sont d'ailleurs pas seulement une source de dangers potentiels, mais aussi dès maintenant à la base d'un magnifique domaine d'application, celui des radioéléments artificiels (Goldschmidt, Avent. atom.,1962, p. 227). 2. Ionisé, -ée, part. passé et adj.Dont la structure nucléaire a été modifiée par ionisation. La découverte de Saha permet de lier à la température les apparences des spectres de raies, d'un bout à l'autre de la séquence spectrale. Elle a conduit à l'identification, aujourd'hui pratiquement complète, d'un grand nombre de raies spectrales : raies de l'hélium, neutre et ionisé, dans le soleil et les étoiles chaudes, raies du nébulium, identifiées par Croze et Bowen comme dues à l'oxygène et à l'azote ionisés, raies du coronium, identifiées (1942) par Edlén comme dues à des métaux ionisés un grand nombre de fois (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 571).Météor. Couche ionisée. Synon. ionosphère.« Il peut aussi exister une couche suffisamment conductrice dans la haute atmosphère. S'il en est ainsi, les ondes s'accrocheront plus ou moins à elle, pour ainsi dire. Alors le guidage sera effectué, par la mer d'un côté, et par cette couche supérieure de l'autre ». Dès 1880, les géophysiciens avaient envisagé l'existence de cette couche ionisée pour expliquer certaines particularités des aurores polaires et du champ magnétique terrestre (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964p. 273). Prononc. : [jɔnize], (il) ionise [jɔni:z]. Étymol. et Hist. 1895 s'ioniser, ionisé (A. Étard, Les nouvelles théories chimiques, Paris, pp. 117 et 189 ds Quem. DDL t. 22); 1904 ionisant (J. Chim. Phys., p. 371 : L'amoniac liquéfié étant bon ionisant). Dér. de ion*; suff. -iser*. Fréq. abs. littér. : 11. |