| INVINCIBLEMENT, adv. D'une manière invincible, à laquelle rien ne peut s'opposer. Synon. immanquablement, irrésistiblement.− [Correspond à invincible A] À l'extérieur, elle a dû surmonter, moralement et matériellement, d'innombrables difficultés. Mais, invinciblement, la France Combattante émerge de l'océan (De Gaulle, Mém. guerre,1954, p. 678). − [Correspond à invincible B] Démontrer, prouver invinciblement qqc. Ces courants entraînent invinciblement les navires bien loin de leur route (Lamart., Voy. Orient, t. 1, 1835, p. 165). − [Correspond à invincible C] Attirer, entraîner, songer, tendre invinciblement (à/vers qqn/qqc.); se sentir invinciblement porté à + inf. Quand un homme trompe, il est invinciblement forcé d'entasser mensonges sur mensonges (Balzac, Goriot,1835, p. 82).Il reprit ses courses dans la campagne. Elles le ramenaient invinciblement à la ferme de Berthold (Rolland, J.-Chr., Adolesc., 1905, p. 314): L'abbé Pirard l'avait mené dans plusieurs sociétés jansénistes. Julien fut étonné; l'idée de la religion était invinciblement liée dans son esprit à celle d'hypocrisie et d'espoir de gagner de l'argent. Il admira ces hommes pieux et sévères qui ne songent pas au budget.
Stendhal, Rouge et Noir,1830, p. 263. Prononc. et Orth. : [ε
̃vε
̃sibləmɑ
̃]. Att. ds Ac. 1694. Étymol. et Hist. xves. (G. Tardif, Apol. de L. Valla, II, p. 151, Marchessou ds Gdf. Compl.). Dér. de invincible*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 279. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 418, b) 277; xxes. : a) 501, b) 378. |