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INVENTIF, -IVE, adj.
Qui a le don, le talent d'inventer, d'imaginer, d'avoir des idées originales et intéressantes. Esprit, homme inventif; une imagination inventive. Son génie [de Benvenuto Cellini] était si inventif, qu'en tout art et en toute industrie il découvrait des procédés particuliers (Taine, Philos. art, t. 1, 1865, p. 187).Du Boulbon était un grand médecin, un homme supérieur, d'une intelligence inventive et profonde (Proust, Guermantes 1,1920, p. 301):
1. ... Chadenat était un de ces Français sceptiques et distraits comme il y en a tant eu, de l'inventif Jules Verne au délicieux Montaigne... Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 351.
En partic. Qui possède une grande fertilité d'imagination pour arriver à ses fins, pour se tirer d'embarras. Ces persécutions du sort l'avaient fait inventif. Il était plein de ressources (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 782).Harbert, il faut le dire, ne comptait pas beaucoup sur le succès de l'inventif Pencroff (Verne, Île myst.,1874, p. 51):
2. L'amour du gain d'un côté, le besoin de s'approvisionner et de se vêtir de l'autre, celui de se parer, avaient rendu les gens inventifs : les uns pour chercher des vendeurs, les autres des acheteurs. Pesquidoux, Livre raison,1925, p. 108.
Prononc. et Orth. : [ε ̃vɑ ̃tif], fém. [-i:v]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1440-42 « habile à inventer, à concevoir » (Lefranc, Champ. des Dames, Ars. 3121, fol. 104 c ds Gdf. Compl.); 1466 en mauvaise part (P. Michault, Doctrinal du temps présent, L, 237, éd. Th. Walton, p. 131). Empr. au lat. médiév.inventivus « capable de trouver, d'inventer » (xiiies. T. d'Aquin ds Blaise Latin. Med. Aev.). Fréq. abs. littér. : 141.