| INTROÏT, subst. masc. LITURG. CATH. Prière que récite le prêtre quand il monte à l'autel ou que chante le chœur à l'entrée d'une grand-messe. Quand il fut resté quelques minutes au bas de l'autel, il monta les trois marches, dit l'oremus, l'introït et le kyrie, que l'enfant de chœur à genoux récita tout d'une haleine (Flaub., Bouvard, t. 2, 1880, p. 120):Les premières fanfares de l'orgue interrompirent cette conversation. Aux accords d'un majestueux introït [it. ds le texte], le vaste rideau du chœur se sépara lentement et découvrit les profondeurs mystérieuses du chapitre.
Sand, Lélia,1839, p. 450. − P. métaph. Tout cet insignifiant lever de rideau, ce négligeable introït du jour auquel personne n'assiste, petit morceau de vie qui n'était qu'à nous deux (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 669). Prononc. et Orth. : [ε
̃tʀ
ɔit]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin xiiie-début xives. Li introïte de la messe ([Ms. 535 de la B.M. de Metz, fol. 10 vo], Bull. SAT 1886, p. 45 ds T.-L.); 1671 introït (Pomey). Empr. au lat.introitus « action d'entrer, entrée, commencement », utilisé par le lat. liturg. pour désigner « une pièce de chant inséparable de l'entrée du célébrant et de sa marche vers l'autel » (ixes., Amalarius, lib. 1, De Eccles. Offic., cap. 5 ds Du Cange). Au vies., cette pièce est désignée sous le nom de Antiphona ad Introïtum (Ordo Romanus, I, 8 [ms. ixes.] ds Archéol. chrét. 1926). Fréq. abs. littér. : 29. |