| INTERVIEWER1, verbe trans. Soumettre (quelqu'un) à une interview. Interviewer un acteur, un écrivain, un passant. Un reporter qui vient m'interviewer sur le prince Napoléon (Goncourt, Journal,1891, p. 56).Lui, qui avait tant interviewé d'illustres personnages, fut illustre et interviewé à son tour! (G. Leroux, Myst. ch. jaune,1907, p. 149).Un journaliste s'approcha pour l'interviewer (Druon, Gdes fam., t. 2, 1948, p. 26).♦ Part. passé en emploi subst. Personne soumise à une interview. Sur quatorze interviewés, quatre répondent « mariage » à la question numéro 10 : « Quelle est votre idée du malheur? » (Gide, Journal,1910, p. 326). − P. ext. [Avec une intention plais.] Interroger avec curiosité. Mais les autres [élèves] ont fini d'interviewer la nouvelle venue, il est prudent de nous taire (Colette, Cl. école,1900, p. 96).Une concierge distinguée (...) sort de sa loge, pardon! sort du bureau de l'immeuble et m'interviewe (H. Bazin, Vipère,1948, p. 207). REM. Interviewage, subst. masc.,hapax. Synon. de interview.Zola, qui dit ne pas vouloir répondre, dans un interviewage de Xau, au Manifeste des Cinq (Goncourt, Journal,1887, p. 695). Prononc. et Orth. : [ε
̃tε
ʀvjuve], (il) interviewe [-vju:v]. ,,La prononciation [ε
̃tε
ʀvjue], quoique plus conforme à l'anglais, est en train de disparaître`` (Fouché Prononc. 1959, p. 166), cf. Martinet-Walter 1973. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971 propose interviouver. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1883 (Le Triboulet, 16 sept., 4b ds Quem. DDL t. 17). Dér. de interview d'apr. le verbe angl. to interview « rencontrer, avoir une entrevue avec » attesté dans la lang. du journalisme aux États-Unis au xixes. (1869 ds NED). Fréq. abs. littér. : 54. Bbg. Quem. DDL t. 4, 17 (s.v. interviewé). |