| INTERPOLATEUR, -TRICE, subst. et adj. Personne qui interpole. Il [cet abrégé] n'aurait pu fournir à Gratia Deo les arguments qu'il cherchait, si un interpolateur anonyme n'eût refait certaines parties de l'histoire de Juan Rodriguez (Mérimée, Don Pèdre Ier,1848, p. 7).L'interpolateur fut assez maladroit pour placer au mois de février l'arrivée de Jeanne à Chinon, qui eut lieu le 6 mars (France, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. VIII).− P. anal., en emploi adj. Le cerveau de l'inventeur fonctionne souvent à la manière d'une machine interpolatrice, par complétion harmonieuse, par arrondissement des données, par recherche dynamique de simplicité, de symétrie, d'équilibre (Ruyer, Cybern.,1954, p. 46). Prononc. et Orth. : [ε
̃tε
ʀpɔlatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1578 « celui qui cherche à fausser la vérité » (Cl. Despence, Apophtegmes ecclesiastiques, IV, 44, 208 ds Fr. mod. t. 6, p. 63), attest. isolée; 2. 1702 « celui qui fait une interpolation dans un texte » (Ruinart, Apolog. de la miss. de S. Maur, p. 97 ds Trév. 1704). Empr. au b. lat.interpolator « celui qui change, qui altère », formé sur le supin interpolatum de interpolare, v. interpoler. |