| INTERDÉPENDANCE, subst. fém. Relation de dépendance réciproque (entre deux ou plusieurs choses ou ensembles de choses, de phénomènes ou de personnes). Interdépendance économique; interdépendance entre les peuples; interdépendance des phénomènes. Il y aurait bien solidarité et interdépendance entre le cerveau et la conscience, mais non pas parallélisme (Bergson, Évol. créatr.,1907, p. 181).On a souligné souvent l'interdépendance étroite et sans cesse croissante qui unit aujourd'hui tous les hommes et tous les pays (Berger, Homme mod. et éduc.,1962, p. 115):Tout d'abord, il est évident que la partie ne peut exister sans le tout, ni toutes choses sans chacune, et voici, pour éclairer cette interdépendance, le corps humain. Il y a, entre les différents organes qui le composent, union d'échange comme du cœur au poumon, qui ne vit que du commerce qu'ils entretiennent; union de moyen comme de l'œil au pied, de la main à la bouche; union de proportion, comme des poids respectifs de la chair et des os; union simplement de fait, comme des cheveux et des doigts de pied parce qu'ils tiennent au même individu.
Claudel, Art poét.,1907, p. 150. − POL. Relations existant entre des états liés par des intérêts communs et des devoirs de réciprocité. L'indépendance dans l'interdépendance. Depuis l'époque où cette discussion a eu lieu, le mot interdépendance s'est largement répandu, et a pris en même temps dans le langage de la philosophie politique, un sens assez particulier : il y est employé comme mot d'ordre par ceux qui pensent qu'il est impossible d'établir une paix durable en conservant à chaque nation le droit de souveraineté absolue (Lal. 1968). Prononc. et Orth. : [ε
̃tε
ʀdepɑ
̃dɑ
̃:s]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1867 (Littré). Composé de inter-* et de dépendance*. Fréq. abs. littér. : 48. |