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INSULAIRE, adj. et subst.
A. −
1. Adj. et subst. (Celui, celle) qui habite une île, qui est originaire d'une île. Grâce au progrès, grâce à l'admirable esprit d'initiative de ce vaillant petit peuple insulaire, tout s'est transformé depuis quarante ans dans l'archipel de la Manche (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 146).Les Baléares sont des îles peuplées de jardiniers et de pêcheurs : ces jardiniers insulaires sont, pour la plupart, des citadins (Brunhes, Géogr. hum.,1942, p. 261):
1. La noix de coco a, elle aussi, des usages variés. Dans les atolls de coraux, elle est l'alimentation principale des insulaires des mers du sud, mais, en des régions plus favorisées de cette aire, sa valeur nutritive disparaît devant ses autres utilisations. Lowie, Anthropol. cult.,1936, p. 47.
[P. oppos. à continental, en partic. en parlant des Anglais] Qui est empreint d'un usage particulier, d'une mentalité particulière, forgés par l'isolement. Corinne remercia Lord Nelvil, en anglais insulaire qui presque jamais ne peut être imité sur le continent (Staël, Corinne, t. 1, 1807, p. 93).Ce ministre anglais, bien qu'aussi anglais et ministre que possible, montrait une ouverture d'esprit et une sensibilité plus européennes qu'insulaires (De Gaulle, Mém. guerre,1954, p. 198).Mais outre la particularité essentielle des traditions insulaires et impériales britanniques, la différence la plus grande provient de ce que la Grande-Bretagne n'a pas connu sur son sol les profonds bouleversements de l'occupation étrangère (Beaufre, Dissuasion et strat.,1964, p. 176).
Subst. masc. sing. à valeur de neutre. À latitude égale, l'insulaire l'emporte sur le continental. Que Napoléon ait été élevé en France, cela ne détruit pas son esprit insulaire (Balzac, Corresp.,1833, p. 263).
2. Adj. Qui appartient, qui est relatif à une île, à des îles. Faune, flore insulaire Les eaux de ce fleuve sont encore à peu près vierges de tout sillage étranger. Elles ne s'ouvrent que devant la proue des pirogues insulaires (Verne, Enf. cap. Grant, t. 3, 1868, p. 106).Il avait déjà si solidement organisé le nouvel état insulaire que, sur sa demande, l'Empereur Henri VI venait d'ériger cette seigneurie en royaume (Grousset, Croisades,1939, p. 289):
2. ... les Français n'étaient faits pour supporter ni les pairs et leurs perruques, ni les maîtres d'école et leur fouet (dont on se sert encore), ni les mille sectes religieuses, leurs hymnes et leur intransigeance, ni cette franc-maçonnerie insulaire, accueillante aux évêques et aux rois. Morand, Londres,1933, p. 327.
B. − Adj., ANAT. PHYSIOL. Qui concerne les îlots de Langerhans (v. îlot B 1). Le parenchyme acineux a tendance à se transformer en parenchyme insulaire pour sauvegarder la fonction endocrine du pancréas (Le Gendreds Nouv. Traité Méd. fasc. 7 1924, p. 385).L'appétit glucidique obéit à un mécanisme endocrinien complexe où interviennent le pancréas insulaire, la thyroïde et la cortico-surrénale (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 649).
REM. 1.
Insularisme, subst. masc.Caractère de ce qui est insulaire, en particulier à propos de l'Angleterre. Il [le terme anglican] a servi dans son usage ecclésiastique, à affirmer vis-à-vis de l'autorité romaine les droits du pouvoir temporel et, en dernière analyse, à traduire un certain insularisme (Philos., Relig., 1957, p. 50-11).
2.
Insulation, subst. fém.Volonté d'un être, d'une communauté de s'isoler. À côté de ces chères insulations, je me livre vaguement à des spéculations grammaticales (Valéry, Corresp. [avec Gide], 1893, p. 184).Une économie totalement autarcique qui (...) n'aurait pas de transactions extérieures serait totalement indépendante, mais aussi au plan du commerce mondial ne serait nullement dominante, elle aurait réalisé à l'égard du monde une parfaite insulation (Perroux, Écon. xxes., 1964, p. 50).
Prononc. et Orth. : [ε ̃sylε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1516 adj. insulaire (Mirouer hist. de France, 52 vods Delb. Notes mss). Empr. au b. lat.insularis « relatif à une île », dér. de insula, v. île. Fréq. abs. littér. : 293. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 106, b) 206; xxes. : a) 56, b) 157. Bbg. Quem. DDL t. 4, 18 (s.v. insularisme); 20.