| INOPPORTUN, -UNE, adj. Qui n'est pas opportun. A. − [En parlant d'un événement] Qui est mal venu dans les circonstances, dans la situation où il survient. Les accidents arrivent toujours au moment le plus inopportun (Amiel, Journal,1866, p. 529).Marthe s'était aussitôt étonnée, à haute voix, de ce projet inopportun (Bosco, Mas Théot.,1945, p. 115). B. − [En parlant d'une pers.] Qui intervient hors de propos, d'une manière déplacée, intempestive. Nous ne leur en voulons pas comme aux inopportuns Cottard (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 613): ... il allait voir surgir, visiteur pour lui singulièrement inopportun, le propre frère de Godefroi de Bouillon, Baudoin de Boulogne...
Grousset, Croisades,1939, p. 54. Prononc. et Orth. : [inɔpɔ
ʀtœ
̃], fém. [-yn]. V. importun. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. Fin xives. (Roques t. 2, p. 209, 6090 : intempestivus... inopportunes... non venent a tenps). Empr. au b. lat.inopportunus « qui ne convient pas ». Fréq. abs. littér. : 108. DÉR. Inopportunément, adv.D'une manière inopportune. La femme s'en est tenue toujours à vouloir inopportunément excuser son mari (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 921).− [inɔpɔ
ʀtynemɑ
̃]. − 1reattest. Av. 1414 ms. xves. (G. de Tignonville, Dits mor. des philos., Ars. 2312, fol. 122 rods Gdf. Compl.); de inopportun, suff. -ément, p. anal. avec les adv. où -ément est régulièrement issu de -éement (type aisément), v. -ment2. |