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INNÉITÉ, subst. fém.
A. − Au sing. Caractère de ce qui est inné.
[Avec compl. prép. de désignant un comportement ou une caractéristique le plus souvent psychique] Innéité des tendances. Je ne crois pas, je l'avoue, à l'innéité non seulement des idées, mais même des formes ou lois de notre entendement (Proudhon, Propriétés,1840, p. 136).Cette innéité de l'intelligence souveraine qui ne peut pas se tenir, fût-ce à ce qu'elle a elle-même posé (Du Bos, Journal,1924, p. 155).Ils admettent l'innéité et l'hérédité de la constitution et le rôle des facteurs exogènes se bornerait à la révéler (Delay, Ét. psychol. méd.,1953, p. 151).
Emploi abs. Nous ne voudrions pas ranimer ici la vieille querelle des philosophes au sujet de l'innéité (Bergson, Évol. créatr.,1907, p. 148).La société féodale, imbue de la croyance à l'innéité (Traité sociol.,1968, p. 286).
B. − P. méton., au sing. ou au plur. Disposition(s) naturelle(s). Nous naissons avec des innéités confuses, comme des rêves de vies antérieures (Michelet, Journal,1842, p. 387).Mais avons-nous autant d'innéité que de compréhensivité? (Flaub., Corresp.,1850, p. 218).
Prononc. et Orth. : [in(n)eite]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1812 (F. J. Gall, G. Spurzheim, Anat. et physiol. du système nerveux, Paris, t. 2, p. 92 : l'innéité [it. ds le texte] des dispositions). Dér. de inné*; suff. -(i)té*. Fréq. abs. littér. : 29.