| INNERVATION, subst. fém. MÉDECINE A. − Répartition des éléments nerveux dans l'organisme ou dans une partie de l'organisme. Il [le nerf facial] fournit une riche innervation aux muscles de la face et de la région hyoïdienne (E. Perrier, Zool., t. 4, 1928-32, p. 3493).Sans entrer dans le détail de la vascularisation et de l'innervation de la bouche qui sont fort complexes, nous indiquerons cependant ce que sont les vaisseaux et les nerfs de la langue (QuilletMéd.1965, p. 176). B. − Activité fonctionnelle des éléments nerveux. Innervation motrice, sensitive. Le rétablissement de l'innervation et de la circulation indique le moment favorable à l'amputation (Nélaton, Pathol. chir., t. 1, 1844, p. 225).M. Ribot (...) croit que le relâchement momentané de l'innervation vaso-motrice cause la rougeur du visage (Janet, Obsess. et psychasth.,1903, p. 226). − P. métaph. Il ne vivait plus que pour ce projet devenu le centre d'innervation de ses pensées (Bloy, Désesp.,1886, p. 191).Il devient peu à peu évident que cette innervation générale du monde [par l'électricité] est plus grosse de conséquences, plus capable de modifier la vie prochaine que tous les événements « politiques » survenus depuis Ampère jusqu'à nous (Valéry, Regards sur monde act.,1931, p. 20). Prononc. : [in(n)ε
ʀvasjɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1824 (Nysten). Mot sc., composé d'apr. le lat. nervus « nerf » avec préf. in-2* et suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér. : 11. Bbg. Quem. DDL t. 12. |