| * Dans l'article "INEFFAÇABLE,, adj." INEFFAÇABLE, adj. A. − Qui ne peut être effacé. Synon. indélébile; anton. délébile (rare), effaçable.Caractère, trait ineffaçable; couleur, empreinte, tache ineffaçable. Le front traversé de cet ineffaçable pli que la vieillesse nous imprime (Sand, Lélia,1833, p. 289).Alcmène : C'est sur les vitres qu'on grave les mots ineffaçables (Giraudoux, Amphitr. 38,1929, I, 6, p. 69): 1. Deux noms étaient gravés sur le sein velu de l'obi en lettres blanchâtres, traces hideuses et ineffaçables qu'imprimait un fer ardent sur la poitrine des esclaves.
Hugo, Bug-Jargal,1826, p. 239. B. − Au fig. Qui ne peut disparaître avec le temps, qui ne peut être détruit. Synon. éternel, immortel, impérissable, immuable, inaltérable, indéfectible, indestructible, vivace; anton. altérable, fugace, passager.Sentiment, souvenir ineffaçable; honte, peur, marque, impression ineffaçable. Le caractère du Baptême, de l'Ordre est ineffaçable (Ac.). Il a excité autour de lui des rancunes justifiées et des gratitudes ineffaçables (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 559).Je sais, par expérience, combien sont tenaces, ineffaçables peut-être, les impressions de jeunesse (Bernanos, Journal curé camp.,1936, p. 1168): 2. J'étais comme à l'Opéra, où la musique ne permet pas souvent de comprendre les paroles. Et pourtant toutes les circonstances de cette première entrevue sont devenues ineffaçables dans mon esprit. Je n'ai qu'à fermer les yeux pour croire que j'y suis encore.
About, Roi mont.,1857, p. 58. REM. 1. Ineffaçablement, adv.D'une manière ineffaçable (surtout au sens B). Ineffaçablement gravé, empreint. La musique et (...) la poésie des lieux et des hasards, qui font que tel ou tel de ces chants populaires se grave ineffaçablement dans l'esprit (Nerval, Filles feu,1854, p. 637). 2. Ineffacé, -ée, adj.,rare. Qui n'est pas effacé. À son front pur j'ai vu la ride ineffacée, Et n'ai su d'un baiser tendrement la polir (Sainte-Beuve, Livre d'am.,1843, p. 179). Prononc. et Orth. : [inεfasabl̥], [-ne-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1523 fig. « qui ne peut être effacé, qui ne peut disparaître » (J. de Mortieres, Trad. de Parthenice Mariane, 16a ds Rom. Forsch. t. 32, p. 87 : le peché des anges est ineffassable); 2. 1564 « qui ne peut être effacé » (Thierry). Dér. de effacer*; préf. in-1*; suff. -able*. Fréq. abs. littér. : 267. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 573, b) 325; xxes. : a) 360, b) 255. Bbg. Renson (J.). Les Dénominations du visage en fr. et ds les autres lang. rom. Paris, 1962, pp. 290-292. |