| INDUSTRIALISME, subst. masc. A. − HIST. ÉCON. Doctrine dans laquelle est posée, souvent avec excès, la supériorité économique et politique du mode industriel de production. La doctrine de l'industrialisme attrayant, comme on l'entend dans le fouriérisme, n'est pas dépourvue de principes (Sand, Corresp., t. 2, 1844, p. 300).Le socialisme, dit scientifique (...), pensée née dans les premières années de l'industrialisme moderne (Camus, Actuelles I,1948, p. 165). B. − Introduction de l'industrie dans tous les secteurs de l'économie. Un siècle d'industrialisme inhumain et de gloutonne ploutocratie, un machinisme asservisseur (...) devaient fatalement mener à ces confuses mêlées (Rolland, Gandhi,1923, p. 180).Longtemps il avait été entendu qu'industrialisme et machinisme feraient le bonheur du genre humain (Bergson, Deux sources,1932, p. 310). Prononc. et Orth. : [ε
̃dystʀijalism]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1823 écon. (Saint-Simon, Catéchisme des industriels, p. 163 ds Fr. Mod. t. 9, p. 47). Dér. sav. de industriel*; suff.-isme*. Fréq. abs. littér. : 37. DÉR. Industrialiste, adj. et subst.a) Adj. Relatif à l'industrialisme. Économie, société industrialiste. L'avenir tient en réserve un nouvel idéal, aussi différent de l'idéal industrialiste que celui-ci est différent de l'ancien idéal militaire (Thibaudet, Réflex. litt.,1936, p. 102).b) Subst. Partisan de l'industrialisme. Les industrialistes étaient des ignorans qui dupaient le corps social (Fourier, Nouv. monde industr.,1830, p. 77).− [ε
̃dystʀijalist]. − 1reattest. 1824 (Saint-Simon, Catéchisme des industriels, t. 4, vol. 8, p. 197 ds Vardar Soc. pol. p. 249); de industrialisme par substitution du suff.-iste* à -isme*. BBG. − Dub. Pol. 1962, pp. 322-323. - Jourjon (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1917/18, t. 30, pp. 134-135. - Quem. DDL t. 2 (s.v. industrialiste). |