| INCONVENANT, -ANTE, adj. A. − Vx. Qui ne convient pas, qui n'est pas de circonstance. (Ds Ac. 1835, 1878, Rob., Lar. Lang. fr.). B. − Usuel. [En parlant d'une pers. ou p. méton. de son comportement] Qui va contre les convenances et la bienséance. Synon. déplacé, malséant.Vivement ému par quelque chose qui le choque, il [Stendhal] parle avec véhémence, et lâche quelque trait bien mordant, ou quelque parole bien inconvenante (Delécluze, Journal,1827, p. 424).Je jugeais qu'elle traitait avec une inconvenante légèreté des sujets sérieux (Maurois, Climats,1928, p. 59): Je ne voudrais pas être inconvenant − et cependant il saute aux yeux que cette bouche, cette croupe, ces seins, se rebellent à l'idée de pouvoir appeler autre chose que la caresse sommaire de la paume...
Gracq, Beau tén.,1945, p. 28. SYNT. Allure, attitude, familiarité, procédé inconvenant(e); conversation, discours, expression, phrase, plaisanterie, propos, proposition, question, réponse inconvenant(e); se conduire de façon inconvenante; dire, faire, qqc. d'inconvenant; trouver inconvenant de + inf./que + subj. ♦ Il est inconvenant de + inf. Il est inconvenant de parler à autrui de ce qui peut lui faire de la peine (Bonstetten, Homme Midi,1824, p. 194).Il lui parut qu'il était inconvenant de mêler ces histoires sordides à une soirée mondaine (Montherl., Célibataires,1934, p. 812). Prononc. et Orth. : [ε
̃kɔ
̃vnɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1790 (Mirabeau, Mirabeau, peint par lui-même, t. 2, p. 408 ds Z. fr. Spr. Lit. t. 35, p. 138). Dér. de convenant*; préf. in-1*. Fréq. abs. littér. : 247. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 323, b) 388; xxes. : a) 374, b) 340. Bbg. Bourciez (E.). L'Âge des mots en fr. R. Philol. fr. 1928, t. 40, pp. 138-139. |