| INCLÉMENT, -ENTE, adj. A. − [En parlant d'une pers.] Qui manque de clémence, d'indulgence. Synon. dur, sévère.La foule, après lui, prononça ce mot d'usage et, très inclémente, ajouta : − Point de merci! (Cladel, Ompdrailles,1879, p. 288).C'est sans doute une sottise de dire à un critique qui vous semble inclément pour un livre qu'on aime : « Faites-en donc autant, pour voir! » (Lemaitre, Contemp.,1885, p. 246). B. − P. anal. [En parlant d'une chose] Défavorable, ingrat. Une terre au flanc maigre, âpre, avare, inclément, Où les vivants pensifs travaillent tristement (Hugo, Contempl., t. 2, 1856, p. 184).Un nouveau gîte qui fût un peu moins inclément que l'hôtellerie de la lune (Bloy, Femme pauvre,1897, p. 30). − En partic. [En parlant des conditions atmosphériques] Rigoureux. Quelle drôle d'idée ont eue nos ancêtres en venant vivre sous des cieux aussi incléments! (Flaub., Corresp.,1879, p. 283).Avoir fait inutilement un si long voyage en une saison si inclémente est en effet fort désagréable (Billy, Introïbo,1939, p. 233). Prononc. et Orth. : [ε
̃klemɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1546 (R. Estienne, Dict. Latinogallicum, 638b d'apr. H. Vaganay, ds Rom. Forsch. t. 32, p. 83). Empr. au lat.inclemens, -entis, dér. de clemens (clément*). Fréq. abs. littér. : 29. |