| INCÉRER, verbe trans. A. − Incorporer de la cire à une autre matière. Incérer un médicament (Lar. 19e-20e). B. − Donner à une matière sèche la consistance molle de la cire. Il lui suffira [à l'artiste] (...) de s'adresser au soufre directement extrait du plomb, de l'incérer à l'état brut et de le projeter peu à peu dans l'or fondu (Fulcanelli, Demeures philosophales, t. 1, 1929, p. 150). REM. Incération, subst. fém.Action d'incérer. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth. : [ε
̃seʀe], (il) incère [ε
̃sε:ʀ]. Conjug. : devant [ə] change é en è sauf au fut. et au cond. : j'incérerai(s). Étymol. et Hist. 1. 1516 alchim. « réduire à fusion ou à fonte, une chose qui ne peut se fondre » (J. Perréal, Response à l'alchymiste, 782 ds Roman de la Rose, éd. M. Méon, t. 4, p. 198); de nouv. 1840 (Ac. Compl. 1842); 2. 1845-46 « unir de la cire avec quelque autre substance » (Besch.). Empr. au lat. médiév.incerare alchim. « mêler en un tout » (av. 1252 ds Latham; cf. aussi Blaise Latin Med. Aev.). Le sens 2 est à rattacher au latin class. incerare « enduire de cire », auquel correspond encirer, de même sens, encore très vivant au xvies., cf. Hug. |