| * Dans l'article "INAMISSIBLE,, adj." INAMISSIBLE, adj. THÉOL. Qui ne peut se perdre. Grâce inamissible; justice inamissible (Ac. 1798-1935). Les idées de vérité et de justice nous nomment Dieu sans qui elles ne seraient rien (...). Mais outre ces révélations constantes et inamissibles, il en est que la divine providence sème de loin en loin sur la route des nations (Lacord., Conf. N.D.,1848, p. 30).− P. ext., littér. Qui fait définitivement partie de la nature d'une chose, d'une personne. Synon. inaliénable.Il y avait là un premier droit divin (...) qui constituait la qualité de prince du sang comme quelque chose de très à part et d'inamissible (Sainte-beuve, Portr. contemp., t. 4, 1846-69, p. 14).La paix autant qu'on puisse l'avoir, c'est-à-dire un assoupissement de l'inquiétude, un oubli habituel sinon inamissible de l'angoisse (Rivière, Corresp. [avec Alain-Fournier], 1908, p. 346).La femme aura pris conscience dans son activité temporelle elle-même de cette personnalité (...) et cette prise de conscience est quelque chose d'inamissible (Maritain, Human. intégr.,1936, p. 212). Prononc. et Orth. : [inamisibl̥]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1457 (Crainte amour. et beatit. cel., Ars. 2123, fo2 rods Gdf. Compl.); 1617 (J. Olivier ds Delb. Rec. d'apr. DG). Empr. au lat. chrét.inamissibilis de même sens, dér. de amissibilis, v. amissible à l'aide du préf. in- à valeur négative. Fréq. abs. littér. : 13. DÉR. Inamissibilité, subst. fém.,théol. Caractère inamissible de quelque chose. Le dogme inouï de l'inamissibilité de la justice selon lequel un homme une fois justifié l'était pour toujours (Lamennais, Indifférence,1817-23, p. 151).Leur vrai maître, celui duquel ils dépendent à leur insu, Calvin a bien su les rassurer avec sa doctrine sur l'inamissibilité de la grâce et la certitude du salut (Bremond, Hist. sent. relig., t. 4, 1920, p. 323).− [inamisibilite]. [ss] ds Land. 1834, Nod. 1844, Littré et DG. − 1reattest. 1680 (Rich.); de inamissible, suff. -(i)té*. |