| IMPUDENCE, subst. fém. A. − Attitude d'une personne qui agit volontairement d'une manière jugée offensante, effrontée, ou contraire à la bienséance. Synon. culot, toupet (fam.).Répondre, se comporter avec impudence; air d'impudence. Quelle impudence! (Ac.). À Paris j'ai lu (...) l'abominable livre de Douglas : Oscar Wilde et moi. L'hypocrisie ne saurait être poussée plus loin, ni le mensonge avec plus d'impudence (Gide, Journal,1918, p. 655).Le succès du groupe de Médan a été celui de la vulgarité, du cynisme, de l'impudence (Carco, Nostalgie Paris,1941, p. 172).V. aplomb ex. 14 : 1. ... en quittant l'agent du duc de Vallombreuse, Lampourde faisait sonner de l'or dans ses poches avec une impudence qui montrait combien il était redouté sur le Pont-Neuf.
Gautier, Fracasse,1863, p. 309. − [Avec un compl. indiquant ce qui constitue l'impudence] Il a eu l'impudence de nier sa signature; il y a de l'impudence à soutenir quelque chose qu'on sait être faux (Ac.). Je le savais en mesure de me rendre facilement le service que je réclamais (...). Ce refus m'a été très-pénible; cette impudence d'ingratitude a choqué tous mes instincts (Du Camp, Mém. suic.,1853, p. 113) : 2. Un autre, lorsqu'il se trouvait de faction nocturne à la porte cadenassée qui séparait le bataillon soviétique des bataillons français, l'ouvrait toute grande pour éviter aux Russes le passage difficile des barbelés : il est vrai qu'au retour il avait l'impudence de percevoir sa dîme sur le chocolat et les cigarettes.
Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 180. B. − Rare. Acte impudent. Il a mérité d'être châtié pour ses impudences (Ac.). Prononc. et Orth. : [ε
̃pydɑ
̃:s]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1511 (Bl.-W.1-5); 1539 (Est. ds Gdf. Compl.); 1680 « action impudente » (Rich.). Empr. au lat.impudentia « impudence, effronterie ». Fréq. abs. littér. : 202. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 353, b) 341; xxes. : a) 360, b) 157. |