| IMPOPULARITÉ, subst. fém. A. − [Correspond à impopulaire A] 1. [Avec un compl. introd. par de désignant une pers., un groupe] Manque de popularité. De là, l'impopularité nécessaire de tout pouvoir, et la position fatale faite à tout gouvernement (Renan, Avenir sc.,1890, p. 375).En France, ces revers accroissaient l'impopularité du Directoire, gouvernement incapable, livré aux Jacobins (Bainville, Hist. fr., t. 2, 1924, p. 95). − [Avec ell. du compl.] M. Necker (...) fut bientôt dépassé par les événements, et tomba dans l'impopularité (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 220). 2. [Avec un compl. introd. par de désignant une décision, une action] Caractère de ce qui va à l'encontre du désir du peuple. L'émir endossa l'impopularité de cette atroce mesure où le contraignit un péril qu'il n'avait pas su prévoir (Barrès, Jard. Oronte,1922, p. 68).Mais sans doute redoutait-il l'impopularité de cette guerre (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 291). B. − P. ext. [Correspond à impopulaire B; dans le cadre d'un groupe social restreint] Le témoignage d'une seule conscience sacre le génie et balance l'impopularité où s'éteignait le poète (Barrès, Cahiers, t. 2, 1898, p. 57). Prononc. et Orth. : [ε
̃pɔpylaʀite]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1780 (Courrier de l'Europe, 10 mars 1780, VII, p. 160 ds Proschwitz Beaumarchais, p. 250). Dér. de popularité d'apr. l'angl. du xviiies. unpopularity (NED); préf. im- (in-1*). Fréq. abs. littér. : 52. Bbg. Barb. Loan-words 1921, p. 260. - Frey 1925, p. 134. |