| IMPARITÉ, subst. fém. A. − Caractère de ce qui est impair. Anton. parité.Imparité d'un nombre. Tu me rappelles ceux qui traduisent Numero Deus impare gaudet par : « Le numéro Deux se réjouit d'être impair » et qui trouvent qu'il a bien raison. − Or s'il était vrai que l'imparité porte en elle quelque promesse de bonheur (...) on devrait dire au nombre Deux : « Mais, pauvre ami, vous ne l'êtes pas, impair (...) » (Gide, Paludes,1895, p. 114). B. − Vx. Défaut de parité. Synon. inégalité, infériorité.Peut-être des armes plus valides (...) serviront (...) à égaliser ce qui fait entre nous l'imparité qui n'existe pas dans la nature (Chateaubr., Paradis perdu,1836, p. 39).Mon ami, ces vers lyriques (...) ne valent pas les stances de Pierre Corneille. Vous connaissez les causes de cette imparité (Péguy, Grippe II,1900, p. 37). Prononc. et Orth. : [ε
̃paʀite]. Att. ds Ac. 1878 et 1935. Étymol. et Hist. Début xvies. [date du ms.] imparité « inégalité » (H. de Granchi, Trad. du Liv. du Gouv. des Princ. de Gille Colonne, Ars. 5062, fo95 vods Gdf.); 1794 « qualité de ce qui est impair » (Pougens, Vocab. de nouv. privatifs fr., s.v. parité). Empr. au b. lat.imparitas « inégalité ». |