| IMPARDONNABLE, adj. [En parlant d'une pers., p. méton., d'un trait de son comportement, d'un acte] Qui ne peut être pardonné; p. ext., qui ne peut être excusé. Synon. inexcusable; anton. excusable, pardonnable.Affront, erreur, faute, légèreté, maladresse, oubli impardonnable. L'enthousiasme de MmeBelloc pour le poète anglais [Byron] l'a entraînée à (...) l'excuser même sur des travers impardonnables, tels que son orgueil et sa fatuité (Delécluze, Journal,1824, p. 54).Tu aurais dû me parler de cela. Tu es impardonnable. Nous aurions évité un malheur! (G. Leroux, Myst. ch. jaune,1907, p. 42).Ils ont un grand, un impardonnable défaut, ce damnable penchant à toujours se rabaisser et à dire du mal d'eux-mêmes! (Claudel, Souliers,1929, 3ejournée, 2, p. 782).− Être impardonnable de + inf.; il est impardonnable de + inf. (emploi impers.).Il serait impardonnable et honteux à moi de jamais attaquer Hugo et d'ouvrir une polémique avec lui (Sainte-Beuve, Poisons,1869, p. 36).Si, après cela, vous n'entrez pas à l'Académie, vous êtes impardonnable d'avoir écrit ces sornettes (Gide, Caves,1914, p. 708). REM. 1. Impardonnablement, adv.,rare. D'une manière impardonnable. Il avait péché impardonnablement contre l'esprit, il avait péché contre lui-même (Jouhandeau, M. Godeau,1926, p. 180).C'est bête, la mort d'un jeune homme, impardonnablement bête (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 155). 2. Impardonné, -ée, adj.,rare. Qui n'a pas reçu de pardon. Satan garde encore, obstinées, Ses révoltes impardonnées (Rollinat, Névroses,1883, p. 59).Jamais il n'a été fait tant d'offenses; et jamais tant d'offenses ne sont mortes impardonnées (Péguy, Myst. charité,1910, p. 9). Prononc. et Orth. : [ε
̃paʀdɔnabl̥]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin xives. (Froissart, Chroniques, éd. G. Raynaud, t. 9, p. 279). Dér. de pardonnable*; préf. in-1*. Fréq. abs. littér. : 171. |