| IMPALUDÉ, -ÉE, adj. MÉD. Atteint de paludisme ou qui a subi une inoculation thérapeutique du parasite du paludisme. Un individu impaludé et non traité semble guérir après une sorte d'accoutumance qui se produit en quelques semaines (Brumpt, Parasitol.,1910, p. 62).[P. méton.] Les régions côtières et les régions basses (...) de l'Algérie (...) sont encore fortement impaludées (Vincent, Rieux dsNouv. Traité Méd., fasc. 5, 2, 1929, p. 118).− Emploi subst. Son tient devient pâle et terreux, semblable à celui des impaludés (Nicolle, Conseil dsNouv. Traité Méd., fasc. 5, 1,1924, p. 88). REM. 1. Impaludation, subst. fém.,méd. a) Première atteinte du paludisme. Une migration qui (...) expose l'une d'elles au paludisme; elle permet aussi d'imaginer l'action d'une forte impaludation locale (Tiers Monde,1956, p. 108).b) Inoculation thérapeutique du parasite du paludisme (pour traiter notamment la paralysie générale). Les manifestations paludéennes s'éteignent (...) vers la fin de l'année qui suit la dernière impaludation (Vincent, Rieux dsNouv. Traité Méd., fasc 5, 2, 1929, p. 195).Il [le médecin] se méfiait de l'électro-choc, de l'insuline, de l'impaludation et autres procédés modernes (H. Bazin, Tête contre murs,1949, p. 59). 2. Impaluder, verbe trans.,méd. Faire une impaludation thérapeutique à (quelqu'un). On prélève quelques centicubes de sang à la veine d'un malade en cours d'accès et on l'injecte immédiatement par voie intramusculaire au malade que l'on veut impaluder (Quillet Méd.1965, p. 356). Prononc. : [ε
̃palyde]. Étymol. et Hist. 1844 (DrL. Marchant, in Actes de l'Acad. royale des Sciences, BellesLettres et Arts de Bordeaux, VI, 91 ds Quem. DDL t. 8). Formé sur le rad. du lat. palus, paludis « marais, étang »; préf. in-2* à valeur locative; suff. -é*. Bbg. Quem. DDL t. 8. |