| IMMIXTION, subst. fém. A. − Action de s'immiscer. N'admettez pas l'immixtion d'étrangers dans vos affaires (Ac.1835) : ... notre âme étant à cet égard douée du même genre de réaction et d'activité que notre organisme physique, lequel ne peut tolérer l'immixtion dans son sein d'un corps étranger sans qu'il s'exerce aussitôt à digérer et assimiler l'intrus.
Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 802. B. − DR. Action de s'immiscer dans une succession. La femme qui s'est immiscée dans les biens de la communauté, ne peut y renoncer. Les actes purement administratifs ou conservatoires n'emportent point immixtion (Code civil,1804, art. 1454, p. 267). Prononc. et Orth. : [im(m)iksjɔ
̃], Gattel 1841, Nodier 1844, Besch. 1845, Littré, DG, Passy 1914, Barbeau-Rodhe 1930, [im(m)ikstjɔ
̃], Martinet-Walter 1973 [-sjɔ
̃] (15/17). Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1573 imixtion « mélange, mixture » (Larivey, trad. des Facetieuses Nuits de Straparole, VI, 1 ds Hug.) hapax; 2. 1701 dr. immixtion (Fur.); 3. 1748 « action de s'immiscer dans les affaires de quelqu'un » (D'Argenson, J., V, 167 ds Brunot t. 6, p. 1392). Empr. au b. lat.immixtio « action de mêler, mélange; fréquentation ». Fréq. abs. littér. : 26. |