| IMMATURITÉ, subst. fém. Manque de maturité, état de ce qui n'est pas mûr. L'immaturité d'un fruit (Littré). ♦ PSYCHO-PATHOL. Défaut ou retard de la maturité par trouble de la maturation affectant le développement physiologique et/ou psychologique. Immaturité affective, immunologique. La fixation ou la régression à l'un de ces stades psychosexuels engendrera une immaturité affective caractéristique de certains types caractériels (Delay, Psychol. méd.,1953, p. 157). − Au fig. Caractère d'une personne ou d'une chose qui n'a pas encore atteint son développement. Pour Kroeber, l'impatience en matière d'intégration des sciences sociales est le meilleur révélateur de l'état d'immaturité de celles-ci (Traité sociol.,1967, p. 100) : La Révolution du 24 février ayant éclaté quelques mois après, je sentis dès le premier jour toute son importance, mais aussi son immaturité [en it. dans le texte]...
Sainte-Beuve, Chateaubr., t. 1, 1860, p. 1. Prononc. et Orth. : [im(m)atyʀite]. Att. ds Ac. 1878. Étymol. et Hist. 1. xvies. l'immaturité des vendanges (Chos. mem. escr. p. F. Richer, p. 197, Cayon ds Gdf.); 2. 1783 l'immaturité de notre esprit (Compte rendu de Brissot, De la vérité ds Corr. litt. secr., 16 avr. ds Proschwitz Beaumarchais, p. 249); 3. 1953 « arriération (affective) » (Delay, loc. cit.). Empr. au lat. class.immaturitas « défaut de maturité », « précipitation ». |