| ICELUI, ICELLE, ICEUX, ICELLES, adj. et pron. dém. Vx, dans la lang. de la procédure ou p. plaisant. I. − Adj. dém. Ce (...-ci), cet (...-ci), cette (...-ci), ces (...-ci). Après la complète terminaison d'iceluy bouquin (Flaub., Corresp.,1861, p. 269). II. − Pron. dém. Celui-ci, celle-ci, ceux-ci, celles-ci. Pourra pareillement le mari, du consentement de sa femme, et après avoir pris l'avis des quatre plus proches parens d'icelle réunis en assemblée (Code civil,1804, art. 2144, p. 388).De leur mariage, il n'y avait qu'un enfant, Isidore Sarrasin, votre père. À dater de ce moment, le fil est perdu, sauf pour la date de la mort d'icelui, retrouvée à Paris (Verne, 500 millions,1879, p. 10). Rem. Près de la moitié des ex. fournis par la docum. appartient à la Correspondance de Flaubert. Prononc. et Orth. : [isəlɥi], fém. [isεl], plur. [isø], fém. [-εl]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. Ca 1040 icel, icele, icels (Alexis, éd. Chr. Storey, 175, 303, 509). Anc. formes renforcées de celui, celle, ceux, celles qui ont coexisté régulièrement avec celles-ci jusqu'au xvies. et n'ont plus été employées ensuite que par arch. (dès le xvies., Meigret, Tretté de la grammaire françoeze considère icelui comme un terme de la lang. jur., cf. Brunot t. 2, p. 316 et t. 3, p. 26, 29 et 292). L'i- initial de renforcement est dû à une infl. anal. de ici* (< híc-ecce-hīc, d'où un type *hic-ecce-ille > icel à côté de ecce-illu > cel) plutôt qu'au maintien, avec fermeture inexplicable, de l'initiale de ecce (FEW, t. 4, p. 555a et note 81). Fréq. abs. littér. : 77. |