| * Dans l'article "HÉMINE,, subst. fém." HÉMINE, subst. fém. MÉTROL. ANC. A. − Mesure romaine de capacité pour les liquides et les céréales équivalant à un demi-setier. Ils se désaltèrent avec une boisson aigre et douceâtre qui dépose une moitié de lie par verre. Ils en ont la valeur d'une hémine ou d'une pinte (Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 102). B. − Région. (dans le Midi de la France). Mesure pour les grains qui valait de 40 à 100 litres, suivant les lieux. C'est l'année de la disette. Un pauvre métayer se prend, s'en va, s'en va trouver son maître, lui demander une hémine de blé (Pourrat, Gaspard,1930, p. 170). REM. Héminée, subst. fém.,région. (Savoie et Provence). Mesure agraire correspondant à l'espace que l'on peut ensemencer avec une hémine. Dans les jours de fenaison, quand la besogne était pressante, on l'avait vu faucher son héminée ou charger, à la pointe de la fourche, une charrette de foin nouveau (R. Bazin, Les nouveaux Oberlé, Paris, Calmann-Lévy, 1919, p. 115). Prononc. et Orth. : [emin]. Att. ds Ac. 1718-1878. Étymol. et Hist. Ca 1200 emine (Doon de la Roche, éd. P. Meyer et G. Huet, 565); 1548 hemine (Fayard, Galen sur la faculté dez simples medicamans, VI, 33 ds R. Ling. rom. t. 41, p. 428). Empr. au lat.hemina (gr. η
̔
μ
ι
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ν
α) de même sens, cf. mine, terme originaire du sud-est du domaine d'oïl et diffusé dans tout ce domaine par les traductions (Règle de S. Ben., ms. Sens, p. 155b ds Gdf. Compl.) de la Règle de St Benoît (Reg. 40 ds Blaise). Bbg. Quem. DDL t. 18. |