| HÉMATINE, subst. fém. A. − BIOL. Pigment ferrugineux du sang. L'hémoglobine se détruit dans certaines conditions en donnant de la globine et un produit pigmenté, très riche en fer, l'hématine (Policard, Histol. physiol.,1922, p. 256). B. − CHIM. Synon. de hématoxyline : C'est dans ce bois odorant que M. Chevreul a trouvé le principe qu'il a nommé hématine [it. ds le texte], matière colorante pure, cristallisable, de couleur jaunâtre, soluble dans l'eau et dans l'alcool. C'est à cette substance que le campêche doit le rôle qu'il joue dans la teinture. Elle est un excellent réactif pour reconnaître l'alcalinité ou l'acidité des liqueurs.
Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog., t. 1, 1821, p. 122. Prononc. : [ematin]. Étymol. et Hist. 1. 1811 « principe colorant du bois de campêche » (Mém. de M. Chevreul sur le bois de campêche, extrait par Boudet, in Bulletin de Pharmacie, t. III, p. 546 : une matière d'un rouge marron à laquelle M. Chevreul donne le nom d'hématine); 2. 1855 biol. « principe colorant du sang » (Ch. Robin, Mém. sur la composition de l'hématoïdine ds Comptes rendus... de l'Académie des Sciences, t. 41, p. 506). Dér. du rad. du gr. α
ι
̃
μ
α, -α
τ
ο
ς « sang »; suff. -ine*. Bbg. Quem. DDL t. 12. |