| HYPOCONDRIAQUE, adj. A. − MÉD. Qui se rapporte aux hypocondres; qui a son siège au niveau des hypocondres (v. hypocondre1). Les viscères hypocondriaques; infection, maladie hypocondriaque. La région hypocondriaque à laquelle appartiennent, non seulement le foie et la rate, mais tous les plexus abdominaux supérieurs (Cabanis, Rapp. phys. et mor., t. 1, 1808, p. 418). B. − PATHOLOGIE 1. Qui se rapporte à l'hypocondrie; qui se manifeste dans l'hypocondrie. Imagination, idées hypocondriaque(s). L'affection mélancolique ou hypocondriaque, qui semble être une réunion de tous les maux imaginables, où toutes les parties du corps sont dans un état de souffrance sans lésion manifeste, ni évidente (Geoffroy, Méd. pratique,1800, p. 484).Des préoccupations qui ont rapport à leur propre santé ou à leur propre vie (...), ce sont des préoccupations hypocondriaques (Janet, Obsess. et psychasth.,1903, p. 50). 2. Qui est atteint d'hypocondrie. Synon. hypocondre2.Des malades chagrins, anxieux, hypocondriaques, passionnés, prompts à la contradiction (Mounier, Traité caract.,1946, p. 220). − P. ext. D'humeur chagrine. Synon. acariâtre, atrabilaire, bilieux.Le tailleur, que son isolement forcé rendait hypocondriaque (Champfl., Bourgeois Molinch.,1855, p. 101).Est-ce que tu deviens spleenétique, hypocondriaque? (Amiel, Journal,1866, p. 267). ♦ Emploi subst. M. Mortier était connu pour un hypocondriaque parfait (Hugo, Choses vues,1885, p. 122).Autodidacte médical, l'hypocondriaque tire vanité d'être « un cas intéressant », donne des leçons aux médecins, se brouille avec eux, en change dix fois l'an (Mounier, Traité caract.,1946p. 554). Prononc. et Orth. : [ipɔkɔ
̃dʀiak]. Att. ds Ac. dep. 1694. Ac. 1694, 1718 -chon-, puis -con-. Étymol. et Hist. 1. 1572 melancholie hypochondriaque (J. des Moulins, Matthiole, sig. 1d, éd. 1572 ds Gdf. Compl.); 2. av. 1590 (Paré, XX, 30 : ceux que nous appellons hypochondriaques). Empr. au gr.
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ς « malade des hypocondres, hypocondriaque ». Fréq. abs. littér. : 70. |