| HYPNOSE, subst. fém. État de passivité semblable à celui du sommeil, artificiellement provoqué, chez un sujet qui reste en partie conscient, par des manœuvres de suggestion ou par l'absorption de produits chimiques (dans ce dernier cas, on dit plutôt narcose). J'essayai peu de l'hypnose, des tables tournantes; je préférais les spéculations épuisantes : embuscades, écoles buissonnières, affûts spéciaux (Cocteau, Poés. crit. II,1960, p. 50) :... à dose plus forte, il [un produit] crée l'état crépusculaire de la conscience qui permet la narco-analyse, c'est-à-dire l'exploration du subconscient dans un état d'hypnose; à forte dose, il procure le sommeil : c'est un hypnotique.
Delay, Psychol. méd.,1953, p. 226. − P. anal. État de passivité pendant lequel une personne subit le pouvoir de fascination, d'envoûtement qu'exerce sur elle un être ou une chose. Cette lampe m'a retenu, car je sais la sorte d'hypnose que ces objets brillants peuvent déterminer sur des yeux las (La Varende, Cadoudal,1952, p. 30).V. fascination ex. de Huyghe, Dialog. avec visible, 1955, p.133. Prononc. et Orth. : [ipno:z]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1873 méd. (Lar. 19e); 1895 p. anal. « état second sous l'empire d'une fascination, de l'étonnement, hébétude » (Lorrain, Sens. et souv., p. 214). Formé sur le rad. de hypnotique; suff. -ose*. Fréq. abs. littér. : 37. |