| HYBRIDITÉ, subst. fém. A. − 1. BIOL. [Correspond à hybride A 1] Condition d'hybride animal ou végétal. Broca (...) traite la question du croisement des espèces, signale les cas d'hybridité positive, c'est-à-dire les croisements donnant des produits (Hist. sc.,1957, p. 1377). − P. anal. et rare, MÉD. Hybridité d'une tumeur. Double nature d'une tumeur. Hybridité cancéro-syphilitique d'une tumeur (Méd. Biol.t. 21971). 2. LING. Hybridité de certains mots construits. État des mots qui ont subi l'hybridation. Hybridité des orthographes. Aucune écriture ne représente l'analyse de la séquence phonologique à l'état pur. Les écritures où prédominent les graphèmes monovalents se rapprochent de cet idéal. Or, quand les graphies de type polyvalent se multiplient, l'orthographe s'éloigne du principe essentiel de l'alphabétisme et utilise des procédés d'un autre genre. La raison de cet éloignement, et par conséquent de l'hybridité des écritures concrètes, sont doubles (E. Alarcos Llorach, Les Représentations graphiques du lang. ds Langage, 1968, p. 557). B. − Au fig. [Correspond à hybride B] Caractère de ce qui a une origine, une composition mal définie. L'hybridité même de la constitution impériale (semi-héréditaire, semi-plébiscitaire) le faisait osciller entre la révolution, fille de la Réforme et la réaction (L. Daudet, Stup. xixes., 1922, p. 56). Prononc. et Orth. : [ibʀidite]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1828 bot. (Sageret, Notice sur le melon de la Chine ds Annales de la Soc. d'Hortic., 7elivraison, p. 1); 2. 1840 gramm. (Ac. Compl. 1842); 3. 1861 fig. (Cournot, De l'enchaînement de nos connaiss., t. II, p. 43 ds Littré). Dér. de hybride*, suff. -ité (-té*). |