| HUMORISME, subst. masc. MÉD. ANC. Doctrine médicale qui prétendait que toute atteinte pathologique était due à une altération des humeurs (cf. humeur I; galénisme, s.v. galénique). Arriva ensuite Galien qui créa l'humorisme. C'est un point de vue qui est aussi vrai. Car le sang et les humeurs forment le milieu organique (C. Bernard, Princ. méd. exp.,1878, p. 131).Le fait de considérer le sang comme le « milieu intérieur » de l'organisme (1859) a définitivement conféré à l'humorisme un caractère de rigueur scientifique, en même temps qu'il ouvrait la voie à la biochimie moderne (Bariéty, Coury, Hist. méd.,1963, p. 664) :La médecine hippocratique considérait le tempérament comme la résultante du mélange de quatre humeurs, le sang, l'atrabile, la bile, la pituite et distinguait le sanguin, le bilieux, l'atrabilaire et le pituiteux. Le renouveau de l'humorisme a ramené certains médecins de tendance néo-hippocratique à la doctrine des tempéraments évidemment conçue sur un mode moins archaïque.
Delay, Psychol. méd.,1953, p. 152. Prononc. et Orth. : [ymɔ
ʀism̥]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1825 (C. Broussais, Sur la duodénite chronique, xi ds Quem. DDL t. 12). Dér. de humeur* d'apr. le lat. humor; suff. -isme*. Bbg. Quem. DDL t. 4, 12. |