| HULOTTE, subst. fém. Chouette d'assez grande taille, au plumage roux ou brun grisâtre, plus clair sur le ventre, se nourrissant d'insectes ou de petits rongeurs, commune sous nos climats. Synon. chat-huant.Entendre la hulotte. Le cri de la hulotte est lugubre (Ac. 1935). La plainte funèbre de la hulotte s'élevait par intervalle comme l'appel désespéré d'un enfant perdu (Theuriet, Mar. Gérard, 1875, p. 127).Le même véhicule vous ramenait le même soir, et la pleine lune au retour, l'odeur des foins, le rire des hulottes vous faisaient compagnie (Colette, Ces plais., 1932, p. 17).REM. Hôler, verbe intrans.[En parlant de la hulotte et des autres chats-huants] Pousser son cri habituel. (Dict. xixeet xxes.). - La chouette? - Chuinte. - Le faon? - Râle. - La hulotte? - Hôle. - La huppe? - Pupule. - La perdrix? - Cacabe (G. Baissette, La Clef des sources, Paris, Grasset, 1945, p. 163). Prononc. et Orth. : [ylɔt] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694 à côté de huette. Étymol. et Hist. 1530 ornith. les hulottes et les arondelles (Lef. d'Etaples, Bible Baruch 6, [21] ds Delb. Notes mss). Dér. de l'a. et m. fr. (h)uller « pousser des cris stridents » ca 1165 (B. de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 16749 : ullent, braient, plorent et criënt) − xvies. ds Hug., encore vivant dans les dial. (v. FEW t. 14, p. 13a), du lat. imp. ŭlŭlare « id. »; suff. -otte*; cf. le lat. imp. ŭlŭla « chouette, effraie », d'où ne peut être empr. le fr. hulotte, étant donné son entrée tardive dans la lang. (ibid., p. 15b, note 7); v. aussi hurler. Fréq. abs. littér. : 11. |