| HORLOGERIE, subst. fém. A. − Fabrication, industrie, commerce, réparation des horloges et autres instruments ou appareils de mesure du temps. Une caisse assortie de tous les outils d'horlogerie, et autres, pour réparer les instrumens, à l'usage de l'horloger embarqué pour l'expédition (Voy. La Pérouse,t. 1, 1797, p. 248).V. horloger ex. 1 : 1. Il y avait, en face d'eux, de l'autre côté de la rue, un horloger en chambre que l'enfant voyait toute la journée, dans la clarté crue de la fenêtre, penché sur sa petite table, maniant des choses délicates, les regardant à la loupe, patiemment. Il fut séduit, il prétendit qu'il avait du goût pour l'horlogerie.
Zola, Ventre Paris,1873, p. 642. SYNT. Apprendre, connaître l'horlogerie; grosse, petite horlogerie; horlogerie de gros volume; horlogerie mécanique, horlogerie de précision; atelier, entreprise, usine d'horlogerie; art, industrie, métier(s), ouvrier(s) de l'horlogerie; École nationale d'Horlogerie de Besançon. B. − P. méton. 1. Les objets ainsi fabriqués, vendus ou réparés. Je remontai la pendule; il se leva et vint regarder, étant grand amateur d'horlogerie (Erckm.-Chatr., Conscrit 1813,1864, p. 33) : 2. Les antiques tournebroches à mouvement d'horlogerie, que l'on ne voit presque plus, étaient les précurseurs de tous les mécanismes ingénieux proposés de nos jours...
Lar. mén.1926, p. 466. SYNT. Mécanisme, pièce, rouage d'horlogerie; boutique d'horlogerie; commerce, fabrication de l'horlogerie; vendeur, -euse en horlogerie. − P. anal. et au fig. Mécanisme délicat, complexe. Les rouages subtils d'un cerveau de femme, toute cette horlogerie intellectuelle et sentimentale si compliquée et si ténue (Bourget, Disciple,1889, p. 131).Ces gigantesques horlogeries [les opérations militaires mises sur pied par les états-majors français et allemand], amoureusement mises au point pendant cinquante ans par les plus diligents ouvriers, poursuivirent jusqu'au désastre les conséquences d'un automatisme merveilleux et stupide (J.-R. Bloch, Dest. du S.,1931, p. 185). 2. Lieu où l'on fabrique ces objets; magasin de l'horloger. Ouvrir, tenir une horlogerie. Vendeur dans une horlogerie (Rob.). Prononc. et Orth. : [ɔ
ʀlɔ
ʒ
ʀi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1639-42 (Comptes et dépenses de Fontainebleau, éd. J.J. Guiffrey, 24 ds IGLF : Du payment faict pour les ouvrages d'horlogerie); 1800 (Boiste : Horlogerie, s. f. commerce de montres, etc. lieu où on les fabrique); 1780 « ouvrages d'horlogerie » (Raynal, Hist. phil., XIX, 8 ds Littré). Dér. de horloger*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 62. |