| HORIZONTALITÉ, subst. fém. Direction, position horizontale. Le compteur contrôleur est muni de vis calantes pour l'amener à avoir une parfaite horizontalité (Quéret, Industr. gaz,1923, p. 234) :On sait (...) comment l'horizontalité d'une droite ou d'un plan peut être vérifiée à l'aide d'un niveau à bulle, ou encore comment le plan de l'horizon peut être matérialisé, moyennant certaines précautions, dans la surface libre d'un liquide en équilibre...
Astron.,1962, p. 9 (Encyclop. de la Pléiade). ♦ [Avec une nuance d'humour] Quant à M. Necker, « il ne disait rien et regardait le plafond, suivant son habitude »; et l'on a cru remarquer en effet que d'ordinaire l'horizontalité de son front était en raison directe de l'incertitude de son esprit (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 11, 1868, p. 305).Je butai en effet contre un corps dont l'horizontalité, les pointes des pieds dressées vers le ciel, les taches pâles des mains et du visage me mirent dans un état de pusillanimité (Colette, Chambre d'hôtel,1940, p. 104). − En partic. ♦ Direction parallèle à la surface du sol. L'horizontalité des couches [a] été sensiblement affectée (Lapparent, Abr. géol.,1886, p. 136). ♦ Caractère d'une surface horizontale et plane. Le sol argileux, livré à l'action des vents, présentait une horizontalité parfaite; pas une pierre, pas un caillou même, excepté dans quelques ravins arides et desséchés (Verne, Enf. cap. Grant, t. 1, 1868, p. 148).Littér. Caractère d'un paysage, d'un bâtiment, où les lignes horizontales sont prépondérantes. Cette architecture [les remparts d'Aigues-Mortes] semble écrasée sur un paysage dont les lignes infinies amplifient l'horizontalité somnolente (Hourticq, Hist. art, Fr., 1914, p. 93). Prononc. : [ɔ
ʀizɔ
̃talite]. Étymol. et Hist. 1786 (Saussure, III, 3 ds Gohin : l'horizontalité du fond de cette vallée). Dér. de horizontal*; suff. -ité*. Fréq. abs. littér. : 14. Bbg. Gohin 1903, p. 271. |