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HOMBRE, subst. masc.
JEUX. Jeu de cartes venu d'Espagne au xviiesiècle qui se jouait avec quarante cartes, le plus souvent à trois joueurs, mais aussi à quatre (quadrille) ou à cinq (quintille), et fondé sur l'alliance de deux ou plusieurs joueurs ligués contre un seul, l'hombre, c'est-à-dire l'adversaire. Autour d'un tapis vert, bruyants, vous querellez Les caprices du whist, du brelan ou de l'hombre (Hugo, Voix intér., 1837, p. 307) :
... celui qui jouerait sa fortune au jeu de l'hombre, avec spadille [as de pique] sec, n'aurait pas moins joué follement, quand même il prendrait huit matadors [as] au talon, et cependant il ferait la vole [toutes les levées]; c'est ce qui pourrait fort bien arriver au jeu de cinq cent mille hombres qu'on joue en ce moment. J. de Maistre, Corresp., t. 12, 1812, p. 192.
REM.
Hombrée, adj. fém. dans le syntagme bête hombrée.Jeu de cartes tenant à la fois de la bête et de l'hombre (cf. bête1II A 2 a et ex. 5).
Prononc. et Orth. : [ɔ ̃:bʀ ̥]. Att. ds Ac. dep. 1718. Homon. ombre. Étymol. et Hist. 1657 (Fougère, Journal d'un voy. de deux jeunes Hollandais, p. 208 ds Boulan, p. 75 : jouer à l'hombre). Empr. à l'esp.hombre, attesté comme nom d'un jeu de cartes dep. le xvies. (d'apr. Al.), proprement « homme » (v. ce mot) : ce nom s'explique par le fait que celui qui mène le jeu s'appelle el hombre (v. Alleau). Fréq. abs. littér. : 27. Bbg. Reinh. 1963, p. 90.