| HOIR, subst. masc. Vieilli ou région. (Suisse). Synon. de héritier, spécialement en ligne directe.Si vous possédez les titres de toutes les créances dues par la maison Grandet, votre frère ou ses hoirs ne doivent rien à personne. Bien. − Bien, répéta le bonhomme (Balzac, E. Grandet, 1834, p. 139).Les hoirs F. ont vu leur parcelle située à la Croix-sur-Lutry passer de l'affectation de zone rurale (où il était possible de construire sur un dixième de la surface) en zone verte (24 heures, Lausanne, 22 mars 1978, p. 18) :1. ... un honneur qui touche la famille, de laquelle vous êtes le représentant et hoir pour la branche Héricourt, ensuite de votre oncle, le général, chevalier de Saint-Louis, commandeur de la Légion d'honneur, mais aujourd'hui veuf et sans postérité.
Adam, Enf. Aust., 1902, p. 378. − P. anal. Leurs expressions deviennent proverbes, leurs personnages fictifs se changent en personnages réels, lesquels ont hoir et lignée (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 504).À partir de 1880, avec les symbolistes et leurs hoirs, la littérature adopte une rigueur de position qu'on ne lui avait jamais vue (Benda, Fr. byz., 1945, p. 173) : 2. Or il est bon d'apprendre aux niais de salon (...)
Qu'il [Hugo] est national, d'un vrai goût de terroir,
Et que Corneille en lui reconnaîtrait son hoir.
Pommier, Crâneries, 1842, p. 41. Prononc. et Orth. : [wa:ʀ]. ,,L'h est muette`` (Fér. 1768). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1100 heir (Roland, éd. J. Bédier, 504), n'est plus employé que dans le domaine jur. Du lat. pop. *herem pour le class. heres, heredis « héritier, légataire »; supplanté par héritier* (appuyé par héritage*/héritier*) dans la lang. courante. Fréq. abs. littér. : 16. |