| HOC1 , subst. masc. JEUX. Jeu de cartes qui se jouait autrefois. Jouer au hoc (Ac. 1798-1878). De la même famille [des jeux d'argent] est le hoc, cher à Mazarin, qui a donné son nom à une variante; six cartes y sont privilégiées, les quatre rois, la dame de pique et le valet de carreau, on disait « hoc » (ceci), en les jouant (Jeux et sports, 1967, p. 246).− Fam. [P. allus. à une expr. de ce jeu] Être hoc. [En parlant de qqc.] Être assuré à quelqu'un. Cela lui est hoc (Ac. 1798-1878). Votre ami Voltaire a dit qu'heureux sont les esclaves inconnus à leur maître. Ce bonheur-là vous est hoc, et c'est là peut-être de quoi vous enragez (Courier, Lettres Fr. et Ital., 1810, p. 829). Prononc. et Orth. : [ɔk] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1640 (Oudin Curiositez, p. 272 : Cela m'est hoc : cela m'est asseuré : Celuy-cy est tiré du jeu de hoc aux cartes). Orig. obsc.; peut-être de hoc ds la loc. cela m'est hoc « je suis sûr d'obtenir cela » (1616 [1eéd. 1633] Comédie des Proverbes éd. Anc. théâtre fr., t. 9, p. 61; mot lat. signifiant « ceci »), parce que ce jeu comprend six cartes qui sont hoc, c'est-à-dire dont la valeur est assurée à celui qui les joue (v. Fur., Rich.). Les rapports du mot avec le néerl. hock, de même sens, sont obscurs; un empr. du fr. au néerl. (Barb., Misc. 7, no12) supposerait bien élucidée l'orig. du néerlandais. |