| HISTORIOGRAPHE, subst. masc. A. − Celui qui est chargé officiellement d'écrire l'histoire d'un souverain, d'une époque, d'une institution d'État. Historiographe officiel; historiographe de France, du roi. Nommé historiographe avec Boileau (...), il [Racine] avait regardé (...) ce choix du roi (...) comme un coup du ciel (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 5, 1859, p. 487).M. Jal, historiographe du ministère de la Marine (Kunstler, Art xixes. Fr., 1954, p. 57). − En appos. Mandarin historiographe (Proudhon, Propriété,1840, p. 280). − P. anal., rare. Peintre d'histoire. [Cochin] l'historiographe au trait des Mariages et des Deuils royaux (E. de Goncourt, Mais. artiste, t. 1, 1881, p. 61). B. − P. ext. 1. Celui qui rapporte un fait historique, qui raconte la vie de quelqu'un. Flavius Josèphe (...) avait (...) pris part, au début, à la guerre contre Rome avant de s'en faire l'historiographe (Weill, Judaïsme,1931, p. 26). 2. Celui qui décrit, analyse une réalité dans son évolution. Historiographe sempiternel du sentiment créateur (Milosz, Amour. initiation,1910, p. 215). REM. Historiogriffe, subst. masc.,synon. de historiographe,hapax plais. Les académiciens, les historiogriffes et les libraires en ont fait [de l'histoire] une citerne à puiser des écus et des pensions (Balzac,
Œuvres div., t. 2, 1833, p. 602). Prononc. et Orth. : [istɔ
ʀjɔgʀaf]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1213 hystoriographe (Fet des Romains, éd. L.-F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 645, livre 3, chap. 15, § 43, ligne 4). Empr. au b. lat.historiographus, gr. ι
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ς de même sens. Fréq. abs. littér. : 34. Bbg. Naïs (H.) Grand temps et longs jours, monsieur l'indiciaire. Mél. Imbs (P.) 1973, pp. 207-218. |