| HIST(O)-, HISTIO-,(HIST-, HISTO-) élém. formant Élém. tiré du gr. ι
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ς « tissu » ou ι
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ν « voile, rideau » et entrant dans la constr. de mots sav. appartenant au domaine de la biol., à l'exception de histiodromie. I. − Forme hist-. [Le 2eélém. est un subst. fr.] V. histamine. II. − Forme histio- A. − [Les mots constr. sont des adj.] 1. [Le 2eélém. est issu du gr.] :
histiogène. « Qui prend naissance dans les tissus ». V. histiocyte ex. de Verne histioïde (-ide2, -oïde). Cellule histioïde. Synon. de histiocyte.Tumeur histioïde. « Tumeur formée aux dépens d'un tissu adulte nettement différencié » (d'apr. Garnier-Del. 1958). Une de ces tumeurs se compose d'un tissu simple et rappelle, dans sa disposition, quelque tissu connu du corps; c'est la tumeur simplement histioïde (Roussy dsNouv. Traité Méd., fasc. 5, 2, 1929, p. 22) 2. [Le 2eélém. est un adj. fr. séparé ou non du 1erélém. par un tiret] :
histio-monocytaire. Synon. de monocytaire.Lignée histio-monocytaire. Il existe donc à l'état différencié trois systèmes : myéloïde, lymphoïde, histio-monocytaire (Roussy dsNouv. Traité Méd., fasc. 5, 2, 1929p. 261) histiotypique. Culture histiotypique. « Culture de tissu dans laquelle les cellules cultivées d'une certaine lignée ne se transforment pas en cellules d'une autre lignée et gardent indéfiniment leurs propriétés spécifiques » (d'apr. Husson 1970) B. − [Les mots constr. sont des subst.] 1. [Le 2eélém. est issu du gr.] V. histiocyte et aussi : histioblaste , subst. masc.« Grande cellule du système réticulo-endothélial qui subira une maturation et donnera plusieurs variétés de cellules dont les histiocytes macrophages et les monocytes retrouvés dans le sang circulant » (Méd. Psychanal. 1971) histiodromie , subst. fém.« Art de la navigation à voile » (Bonn.-Paris 1859) 2. [Le 2eélém. est un subst. fr. séparé du 1erélém. par un tiret] :
histio-atypie , subst. fém.« Fait de comporter des cellules atypiques ». Histio-atypie corticale disséminée (Roussy dsNouv. Traité Méd., fasc. 5, 2, 1929, p. 301) III. − Forme histo- A. − [Les mots constr. sont adj. et subst. masc.] 1. [Le 2eélém. est issu du gr.] :
histogène. « (Feuillet embryonnaire) qui donne naissance à un tissu; substance capable de favoriser le développement ou la régénération d'un tissu » (d'apr. Lar. encyclop.). Une théorie (...) d'après laquelle il y aurait non pas une cellule apicale initiale, mais trois, chacune de ces initiales axiales donnant par division trois feuillets ou histogènes et chaque histogène devant constituer des parties définies de la plante (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 1, 1961, p. 428) 2. [Le 2eélém. est adj. et subst. fr.] :
histotoxique. « (Substance) capable de détruire un tissu » (d'apr. Lar. encyclop.) B. − [Les mots constr. sont des subst.] 1. [Le 2eélém. est issu du gr.] V. histogénie (s.v. -génie), histologie, histolyse et aussi : histogénèse , subst. fém.1. « Formation et développement des différents tissus de l'embryon à partir des feuillets germinatifs; remaniement des tissus qui s'opère au cours des métamorphoses » (d'apr. Husson 1970); formation de tissus morbides. Le Professeur Maurice Villaret a publié d'innombrables travaux sur les cirrhoses, leur classification, leur histogénèse, leur pathogénie (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p. 231). 2. P. méton. « Partie de l'embryologie qui s'occupe du développement des tissus; étude de la formation des tissus morbides » (d'apr. Garnier-Del. 1972). Virchow a calqué l'histogénèse pathologique sur l'histogénèse normale, c'est-à-dire il a fait tout rentrer dans les théories cellulaires (C. Bernard, Princ. méd. exp.,1878, p. 269). Histogénétique , adj., dér. « Qui relève de l'histogénèse ». Interprétation histogénétique [d'un phénomène]. L'étude histogénétique du cancer du goudron (Roussy dsNouv. Traité Méd., fasc. 5, 2, 1929, p. 558) histopoïèse (-poïèse, du gr. π
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ς « création »), subst. fém.1. « Ensemble des phénomènes de chimie biologique qui modifient la structure de chaque cellule au cours de son développement, et lui permettent de se différencier en vue d'une aptitude spéciale » (Garnier-Del. 1972). 2. P. méton. « Partie de la chimie biologique qui étudie ces phénomènes » (d'apr. Méd. Biol. t. 2 1971) 2. [Le 2eélém. est un subst. fr. séparé ou non du 1erélém. par un tiret] V. histochimie et aussi : histo-autoradiographie , subst. fém.« Méthode d'étude du métabolisme cellulaire dans laquelle une substance marquée (isotope radioactif), venue s'incorporer à certaines cellules à la place des molécules normales correspondantes, imprimera sa trace sur une émulsion photographique appliquée sur la coupe histologique ou le frottis d'organe à étudier » (d'apr. Garnier-Del. 1972). L'histo-autoradiographie montre les cellules qui ont fixé ou non le radio-isotope (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 663) histoenzymologie , histo-enzymologie , subst. fém.« Étude des enzymes cellulaires au cours de l'examen microscopique des tissus » (d'apr. Garnier-Del. 1972). L'histoenzymologie s'attache à localiser les enzymes dans les cellules (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2,1964,p. 613) histopathologie , subst. fém.« Étude, au microscope, des tissus et des organes malades » (Garnier-Del. 1972). Une grande figure allemande domine l'histoire de l'histopathologie moderne : celle de Rudolf Virchow, qui a animé la discipline nouvelle et l'a portée d'emblée à son plus haut point de développement (Bariéty, Coury, Hist. méd.,1963, p. 654). Histo-pathologique , adj., dér. « Qui concerne les maladies des tissus ». Ces « maladies de système » d'un nouveau type auraient entre elles un lien commun d'ordre histo-pathologique : la dégénérescence fibrinoïde de la substance fondamentale intercellulaire du tissu conjonctif (Bariéty, Coury, Hist. méd.,1963p. 734) histophysiologie , subst. fém.« Physiologie des tissus et des cellules » (Méd. Biol. t. 2 1971). L'histophysiologie tente de déterminer la spécialisation physiologique, liée à la spécificité morphologique (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 636). Histophysiologique , histo-physiologique , adj., dér. « Qui relève de l'histophysiologie ». L'on doit tendre à établir des classifications histophysiologiques des tumeurs (Roussy dsNouv. Traité Méd., fasc. 5, 2, 1929, p. 101).Betz a découvert le rôle histo-physiologique fondamental des cellules pyramidales (Bariéty, Coury, Hist. méd.,1963, p. 673). Histophysiologiste , subst., dér. « Spécialiste de l'histophysiologie ». Cf. histiocytaire, s.v. histiocyte rem. historadiographie , subst. fém.« Application de la radiographie à l'étude histologique des tissus » (Garnier-Del. 1972). Parmi les (...) méthodes d'investigation histochimique in situ nous citerons celles qui sont basées sur : − la détermination des spectres d'absorption et d'émission (histospectrographie); − la détermination de l'absorption des rayons X (historadiographie) (Husson, Graf, Manuel biol. gén.,1965, p. 77) histospectrographie , subst. fém.V. supra historadiographie, ex. de Husson, Graf. histotropisme , subst. masc.« Réaction d'attirance (histotropisme positif) ou de répulsion (histotropisme négatif) à l'égard d'un tissu ou d'une cellule manifestée par un microorganisme ou un parasite » (Méd. Biol. t. 2 1971). Ces formes métacycliques sont aptes à traverser activement les téguments et les muqueuses avec lesquels ils entrent en contact (histotropisme) (Brumpt dsNouv. Traité Méd., fasc. 5, 2, 1929, p. 374) Rem. À signaler aussi a) Les empr. à l'angl. : histogramme*; à l'allemand : histidine*; histone, subst. fém. « terme générique désignant un ensemble d'holoprotéines hydrosolubles à caractère basique, associées dans le noyau cellulaire aux acides désoxyribonucléiques et qui interviendraient dans la transmission du message génétique » (Méd. Flamm. 1975). Les protéines associées aux acides nucléiques dans les cellules animales sont hautement basiques et peuvent, par conséquent, être assimilées à des histones ou des protamines (P. Morand, Confins vie, 1955, p. 88). b) Histoplasmose (histoplasm(a), nom de l'agent responsable + -ose*), subst. fém. « Maladie provoquée par des champignons microscopiques ressemblant aux levures, parasites intracellulaires, qui envahissent surtout les cellules du système réticulo-endothélial » (d'apr. Man.-Man. Méd. 1977). Les spores d'un champignon histoplasma capsulatum ont été reconnus responsables d'une affection bronchique parfois suffisamment grave pour entraîner la mort (histoplasmose) (Gèze, Spéléol. sc., 1965, p. 149). Prononc. : [isto], [istjo], [-ɔ] en position inaccentuée. Bbg. Quem. DDL t. 5 (s. v. histogénique); t. 8, 18 (s. v. histogénèse). |