| HIPPOCAMPE, subst. masc. A. − MYTH. GRÉCO-ROMAINE. Animal fabuleux, au corps de cheval terminé en queue de poisson, qui traînait le char de Neptune et des autres divinités de la mer : La belle abandonne ses cheveux à la brise liquide et salée (...) ses narines rosées se dilatent de plaisir en cette course aventureuse. Avec quelle arrogance ses beaux bras s'allongent et tendent les rênes, minces algues vertes, des deux hippocampes fougueux à la robe alezane claire!
Ch. Cros, Coffret santal,1873, p. 128. B. − ICHTYOL. Petit poisson marin, à stature verticale, que la configuration et la position de sa tête font ressembler au cheval. Les hippocampes. Ils se tiennent droits comme des épingles de cravates. Ils montent ou descendent dans l'eau en dépliant ou repliant leur queue (Renard, Journal,1900, p. 593).Hippocampe moucheté (...) appelé aussi Cheval marin (...). Ce poisson étrange est bien facile à reconnaître à sa tête ressemblant en miniature à celle d'un cheval (Coupin, Animaux de nos pays,1909, p. 186). C. − ANAT. (Grand) hippocampe. ,,Saillie du plancher de la corne temporale du ventricule latéral [du cerveau]`` (Méd. Biol. t. 2 1971). Cette forme [d'hallucination] est symptomatique d'une tumeur d'une région bien déterminée du cerveau appelée hippocampe (Quillet Méd.1965, p. 336). Prononc. et Orth. : [ipɔkɑ
̃:p]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1561 (Du Pinet, Dioscoride, VI, 37, éd. de 1605 ds Delb. Notes mss : Les Hippocampes ou chevaux marins). Empr. au lat.hippocampus, attesté comme nom de poisson chez Pline, nom d'un monstre mi-cheval mi-poisson en lat. class. (v. TLL), empr. au gr. ι
̔
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κ
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ς également attesté dans ces 2 sens, composé de ι
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π
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ς « cheval » et κ
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μ
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ς « sorte de poisson ». Fréq. abs. littér. : 12. |