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HIÉRARQUE, subst. masc.
A. − RELIG. CHRÉT.
1. Vx, rare. Chef d'une hiérarchie d'anges. Les armées célestes des anges (...) s'assemblèrent innombrables devant le trône du Tout-Puissant, sous leurs hiérarques en ordres brillans (Chateaubr., Paradis perdu,1836, p. 357).
2. ÉGLISE ORTHODOXE, usuel. Titre d'évêque ou d'archevêque dans l'Église grecque et dans certaines Églises de rite oriental. Les mêmes problèmes permanents : choix des hiérarques, privilèges du clergé, temporel sacré, services autonomes (Philos., Relig., 1957, p. 44-10).
B. − Au fig., fam. Personnage important, haut placé dans une hiérarchie. Les cadres ont encore trop, et à tous les niveaux, cette attitude autoritaire, peu dialoguante, peu collégiale, qui caractérise en France l'ensemble des hiérarques (Bloch-Lainéds L'Express,8-14 juill. 1968, cité ds Rob. Suppl. 1970).
Prononc. : [jeʀaʀk]. Étymol. et Hist. 1. 1551 hierarche (Vies des Saincts Pères, papes et empereurs, 118 rods Delb. Notes mss : [cette élection des papes] n'estoit confermée des empereurs, ou de leurs hiérarches ou gouverneurs); 2. a) 1704 hierarque « membre de la hiérarchie ecclésiastique » (Trév.); b) 1721 dans l'église grecque « prélat, pontife » (ibid). Empr. au lat. eccl. médiév.hierarcha, titre honorifique employé pour un évêque (ixes. ds Nierm.), et celui-ci au gr. ι ̔ ε ρ α ́ ρ χ η ς « grand-prêtre du culte impérial dans les provinces de l'Empire romain », composé du rad. de ι ̔ ε ρ ο ́ ς « sacré, saint » (hiér(o)-*) et de -α ́ ρ χ η ς (-arque*).